Sonnet #4 pour célébrer le mois de la poésie

 

Le mois d’avril est célébré chaque année comme le mois de la poésie. Pour apporter ma modeste contribution à cette célébration, je propose aux lecteurs de Facebook et de mon blog un de mes sonnets par jour. Ces sonnets font partie du chapitre 20 Sonnets pour combler l’ennui de mon recueil de poèmes, La tête chauve des mornes92 pages, Ed. Le chasseur Abstrait, Paris, 2011 et Jebca Editions, Boston, 2015.

ROUE LIBRE 

Un caillou qui roule sur du glacis 
Fuite des minutes d’une vie rancie 
Je lance mon bras vers le dru des pluies 
Pour soulager les cris de mon oubli 

Un caillou qui flottille en chute libre 
Un esprit tordu en mal d’équilibre 
Le temps d’un battement de cils j’arrive 
A la cime d’un récit en dérive 

Le récit de mon passage sur l’île 
Des milles et un vices, de l’amour vil 
Des détritus qui s’érigent en statue 

J’accours dans le bleu de la nuit, j’arrache 
Les fils de fer de mes pieds, je détache 
Le lourd fardeau des années qui me tuent

Mario Malivert,
La tête chauve des mornes, Page 76

Sonnet #3 pour le mois de la poésie

 

Le mois d’avril est célébré chaque année comme le mois de la poésie. Pour apporter ma modeste contribution à cette célébration, je propose aux lecteurs de Facebook et de mon blog un de mes sonnets par jour. Ces sonnets font partie du chapitre 20 Sonnets pour combler l’ennui de mon recueil de poèmes, La tête chauve des mornes92 pages, Ed. Le chasseur Abstrait, Paris, 2011 et Jebca Editions, Boston, 2015.

SPECTRE 

Mes récits accrochés sur les béquilles 
Des mots, dits de mes minutes d’errance 
Quand le carrousel libre du non-sens 
Dans mes nuits de violet se remaquille 

Je tâtonne dans l’éclat des jours mornes 
Ballotté dans la mouvance laiteuse 
Du sable blanc du Sahara sans bornes 
Comme un idiot dans la vague fileuse 

Des hiéroglyphes criblés sur les ailes 
Du vent en arc-en-ciel, en éventail 
Campant ma silhouette en épouvantail 

Sur l’asphalte brûlant mes jambes frêles 
Courent après un lendemain incertain 
Qui me fustige de ses airs hautains 

Mario Malivert,
La tête chauve des mornes, Page 75

Sonnet #2 pour le mois de la poésie

Le mois d’avril est célébré chaque année comme le mois de la poésie. Pour apporter ma modeste contribution à cette célébration, je propose aux lecteurs de Facebook et de mon blog un de mes sonnets par jour. Ces sonnets font partie du chapitre 20 Sonnets pour combler l’ennui de mon recueil de poèmes, La tête chauve des mornes92 pages, Ed. Le chasseur Abstrait, Paris, 2011 et Jebca Editions, Boston, 2015.

RÉPIT

Un brin de seconde en effervescence
Une aube qui brille de tous ses feux
Estompées du deuil les réminiscences
Tes yeux qui voguent dans le bleu des cieux

Tes pleurs d’hier ont chagriné ton visage
Ton cœur noyé dans l’océan des plaintes
Chante du quotidien le décalage
Mais en un clin d’œil tu réduis la crainte

D’un lendemain en vestiges flottant
En épouvantail comme une mémoire
Qui persiste à hanter les longs couloirs

De ta nuit blanche et ton jour éreintant
Mais soudain un bref instant de répit
De l’enfer d’une vie qui dépérit

Mario Malivert,
La tête chauve des mornes, Page 74

Un sonnet par jour pour le mois de la poésie

 

Le mois d’avril est célébré chaque année comme 
le mois de la poésie. Pour apporter ma modeste 
contribution à cette célébration, je propose aux 
lecteurs de Facebook et de mon blog un de mes 
sonnets par jour. Ces sonnets font partie du 
chapitre 20 Sonnets pour combler l’ennui de 
mon recueil de poèmes, La tête chauve des mornes
92 pages, Ed. Le chasseur Abstrait, Paris, 2011 
et Jebca Editions, Boston, 2015.










 

APPEL

Un soupir pour entamer le parcours
Entre les épines des jours effrités
Mon esprit qui se tue à feuilleter
Le journal des voyages sans retour
 
Le futur calé dans l’incertitude
Me fixe de ses pupilles ébahies
Quête de répit pour mon cœur trahi
Je me réfugie dans la solitude
 
Montre-moi les collines et les vallées
Les gravois qu’il me faudra avaler
Le sang à suer sur le vide des temples
 
Dis-moi le chemin qui mène tout droit
A ma mission ici-bas, à ma croix
Et que ma vie en chantier je contemple

Mario Malivert
La tête chauve des mornes, Page 73