
Arrivé
chez moi, tard dans la nuit, après avoir enduré l’embouteillage de Carrefour, je
lis quelques poèmes du recueil de douze pages, contenant 15 poèmes, en créole
et en français. Pour un livre marchandé sur une plage, son jeune auteur ne
manque pas de potentiel, en témoignent les extraits suivants :
« Depuis des temps reculés l’amour demeure un sujet
tabou
Ce qui incite les intéressés d’aller jusqu’au bout
En quête d’un être extra ou d’un vrai amour
Dont tout au long du parcours ils persuadent
toujours »
(L’amour, page 5)
Et:
« Do mòn yo ki fin devaste
Sous dlo yo ki fin seche
Bon jan manje peyi ki neglije
Pou tout vye pwodwi enpòte »
(Ansanm n ap rebwaze ayiti, page 13)
Ce
jeune poète suit la mouvance du pays. Un pays où les repères et les boussoles
sont désarticulés. Un pays où la poésie descend de son piédestal. Un pays où
les jeunes artistes se voient contraints de vendre leurs œuvres comme des
articles d’artisanat qu’on expose et qu’on vend aux coins des rues. Où sont les
cercles littéraires ? Où sont les éditions indépendantes ? Où sont
les ainés, ceux qui ont le devoir d’encadrer les jeunes, assurant ainsi la relève ?
dans l'intelligentsia de chez nous
RépondreSupprimerles papes
les demi-dieux
et les tout-puissants
n'ont besoin que des fidèles
pour acclamer
à vie leur séculaire mégalomanie
bobbypaul 2015