Quel encadrement pour nos aspirants écrivains?


Dans certains pays, un encadrement existe pour le développement des aspirants écrivains. Par exemple, aux Etats-Unis, certains lycées (high school) possèdent une revue dans laquelle les élèves (du cycle secondaire) publient des poèmes et des récits. De même, au niveau collège (faculté/université), presque chaque institution possède un magazine que peuvent utiliser les étudiants intéressés aux belles lettres pour développer leur talent. Ainsi, des milliers de revues sont disponibles aux jeunes auteurs. De plus, plusieurs de ces revues ou magazines offrent des prix littéraires aux auteurs les plus remarquables, ce qui aide à confirmer les vrais talents et à étoffer les notes biographiques.
Avec un pareil accompagnement, existe au pays de l’Oncle Sam toute une pépinière de futurs écrivains, assurant ainsi une relève certaine quand les Philip Roth, Carol Joyce Oates, Edwidge Danticat, Cormac McCarthy, etc. choisiront de prendre leur retraite.

En comparaison, qu’avons-nous en Haïti pour encadrer nos aspirants écrivains ? Quel magazine littéraire dispose le futur Gary Victor, qui est maintenant en 3eme année fondamentale, pour explorer son amour des mots ? Aucun. En fait, même au niveau national, on peut compter du doigt le nombre de revues littéraires publiées régulièrement sur format papier ou même en ligne. Nos jeunes sont donc livrés à eux-mêmes ; certains abandonnent leurs rêves d’écrivain en cours de route, d’autres se résignent à des professions ou occupations pratiques pour s’assurer un gagne-pain. Et ceux qui persévèrent, qui se creusent un parcours malgré vents et marées, méritent tout notre respect.

Mario Malivert, auteur de La tête chauve des mornes

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