
Le livre est divisé en quatre parties. La première a pour titre « Et si on communiquait mieux… » C’est un appel aux prédicateurs et aux dirigeants des églises de cesser « le discours faisant croire aux fidèles de se résigner avec la pauvreté… » Selon l’auteur, "le discours dans beaucoup d’assemblées fait pulluler des mendiants et des irresponsables au niveau de la société ». Plus loin, l’auteur parle de la nécessité par les prédicateurs « de valoriser les autres » pour les porter à changer, et d’encourager leurs efforts.
La deuxième partie du livre a pour
titre « C’est la parole qui transforme. » Ici, c’est un appel aux
prédicateurs de prêcher la Parole de Dieu, qui seule peut effectuer le
changement tant souhaité chez les fidèles.
La troisième partie, intitulée
« L’Eglise et le sous-développement d’Haïti », devrait être la
partie centrale du livre, puisqu’elle parle enfin du titre. Le premier fléau mentionné
est le manque de planning familial, encouragé d’ailleurs, selon l’auteur, par
les églises : « Le discours véhiculé dans plein d’églises haïtiennes,
selon lequel il faut mettre au monde des enfants (Pitit se byen pov malere)
fait beaucoup de tort à la société. » (Page 65). Puis, l’auteur, comme
dans les deux premières parties, met le cap sur les pasteurs et prédicateurs,
comme obstacles au développement, parce qu’ils ne sont pas des
leader-serviteurs, parce qu’ils refusent de recevoir de feed-back, parce qu’ils
ont peur de la critique, parce qu’ils ont un sentiment d’infériorité ou de culpabilité,
ou parce qu’ils ont des attentes irréalistes.
La quatrième partie, « Le
citoyen chrétien : Un acteur d’influence » exhorte le chrétien à
voter dans les élections, à être sel et lumière de la terre, à ne pas critiquer
le port de pantalons par les sœurs, à ne pas être une occasion de chute, et
enfin à bien gérer ses soucis.Il faut noter qu’après chaque partie, l’auteur propose des « histoires qui inspirent.» Ce sont des histoires écrites ou non par l’auteur qui recèlent des leçons assez importantes, mais qui n’ont rien à voir avec le sous-développement.
Enfin, après la lecture de la dernière page du livre, l’auteur nous laisse sur nos faims. Il n’a pas vraiment développé sa thèse. Il a surtout critiqué les pasteurs et prédicateurs, qui représentent selon lui des facteurs du sous-développement, par leur discours désuet et leur refus de sortir de leurs zones de confort. Rien n’est dit sur le taux élevé de chômage, sur le niveau exécrable de l’éducation, sur l’inexistence de la production nationale, sur le manque d’infrastructures, sur la faiblesse des institutions étatiques, etc.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire