Deux histoires
d’amour, en parallèle ; deux couples au destin fatidique : D’un côté,
Katchina et Galbeaud et de l’autre Melissa et Jeff. Dischler Marcelin monte
ainsi un roman dont les rebondissements n’ont rien à envier aux feuilletons
télévisés si populaires auprès de notre gente féminine.
Pétion-ville
constitue le décor—et bénéficie même d’un prologue. Les femmes, issues de la
classe moyenne, présentent une certaine préciosité accentuée par leur teint
clair et le métissage de leur lignage. L’auteur insiste sur la généalogie des
unes et des autres, tout en encombrant le lecteur de noms de famille à
l’italienne.
Mises à part quelques
considérations socio-politiques glanées ici et là par l’auteur, et qui
rappellent bien sa verve de journaliste, l’amour est le thème principal de ce
roman. Mais ici, tout comme dans les romans de gare, c’est de l’amour fou, fataliste,
qui débouche sous toutes sortes de choix incongrus.
Malgré un style
alourdi par des déclarations sommaires et des dialogues alambiqués, l’auteur montre
la capacité de tenir le lecteur intéressé. N’était-ce son insistance à doter
chaque chapitre d’un titre qui révèle trop du dénouement, il aurait pu créer
davantage de suspense. Cependant, tout compte fait, le commun des lecteurs se
régalera bien de ce roman qui va vite et qui ne lésine pas sur l’effet de
surprise.
Dischler Marcelin. Melissa, Editions Ruptures, 148 pages.
Mario Malivert
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