Dickens Princivil, en pleine lumière



Publié dans Le Nouvelliste du 23 mai 2019



Pour accompagner la sortie du premier CD de Dickens Princivil, C3 Editions a publié en 2017 le livret Dickens Princivil, De la musique avant tout, sous la plume de Michel Soukar. Avec le succès éclatant du dernier concert en date de Dickens Princivil, le 13 avril dernier, au Caribe Convention Center, il est de bon ton de revisiter cette publication dont le but est « de mettre ce personnage en pleine lumière. »

Le livre commence sur une esquisse biographique de Dickens Princivil. Il est né à Port-au-Prince le 19 juillet 1961 d’une famille mélomane. Ses deux frères et sa sœur sont aussi des musiciens, tous formés à l’école Sainte Trinité. Il marrie Evelyne Grégoire le 15 avril 1989, dont il aura deux enfants : Leica Ellen et Paul Eddy.

A l’âge de 7 ans, encouragé par la Sœur Anne Marie, il intègre le programme de musique de l’école Sainte Trinité. Il apprend d’abord le violoncelle, puis la contrebasse et la guitare basse électrique. Sous la direction de professeurs étrangers, il étudie plus tard la composition, la musicologie, et l’appréciation musicale lors des camps d’été à Léogane.

Tout en continuant sa formation musicale et faisant ses premiers pas dans la composition, Dickens Princivil a essayé sa main dans la photographie, la mécanique automobile, la réparation des instruments de musique, l’administration, et l’architecture. Mais la musique est toujours restée son premier et plus important amour.

Dickens Princivil a collaboré avec une pléiade de musiciens et compositeurs (dont Ansy Dérose, Guy Durosier, Raoul Guillaume, Wébert Sicot, Gerald Merceron, Daniel Larivière, Lionel Benjamin, Férère Laguerre) sur plusieurs projets. « Il s’associe aux meilleurs au sein de l’orchestre philharmonique Sainte Trinité : Pierre Momplaisir, violoniste ; Thamar Denizar, violoniste ; Jean Wilner Saint-Jean, violiste ; Yves Gabaud, violoncelliste ; Carl Henry Seide, violoncelliste et Josué Jean François, violoniste. »

Bien qu’ancré sur une formation classique superbe, le champ musical de Dickens Princivil englobe d’autres genres tels que rara, compas, jazz, etc. Avec « près de deux cents compositions dans son répertoire », il est considéré comme l’un des compositeurs haïtiens les plus talentueux et prolifiques.

Dickens Princivil a toujours cru dans l’encadrement des jeunes. Aussi fonda-t-il à Port-au-Prince le centre culturel Musique-Photographie-Art (Musiphotart), dirigé actuellement par son épouse Éveline Grégoire Princivil, accomplissant son plus grand rêve, celui « d’offrir à tout jeune artiste porteur d’un projet musical, un espace lui garantissant toutes les possibilités de réussir. »

Avec une longue carrière de quarante-trois ans, des compositions appréciées tant en Haïti qu’à l’étranger, et un travail exemplaire d’encadrement des jeunes artistes, Dickens Princivil est en passe de représenter une sommité musicale nationale et même internationale. Que son œuvre s’expose « en pleine lumière » et qu’elle éclaire et inspire les générations présentes et futures !

Mario Malivert
mariomalivert@yahoo.com

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